Le , les organisateurs du Festival de Cannes annoncent que l'acteur américain Robert De Niro accepte leur proposition de présider le jury de la 64e édition. Ce choix est un hommage au cofondateur du Festival de Tribeca qui organise sa 10e édition cette même année[1]. À propos de son rôle à venir, l'intéressé déclare alors : « Ayant été par deux fois président de jury dans les années 1980, je sais que ce ne sera pas une tâche facile pour mes amis jurés et moi-même mais je suis honoré et heureux du rôle qui m’est confié par le Festival de Cannes[1] ».
Le , la Cinémathèque française annonce qu'une version restaurée de Orange mécanique de Stanley Kubrick sera projetée en avant-première mondiale au Festival de Cannes[2]. Le , un communiqué officiel annonce la sélection de Minuit à Paris de Woody Allen en tant que film d'ouverture[3]. Pour la seconde fois depuis Robin des Bois en 2010, les spectateurs pourront, dans les salles équipées, regarder la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes suivi du film.
Le , Gilles Jacob annonce sur le plateau du Grand journal de Canal+ que l'actrice française Mélanie Laurent sera la maitresse de cérémonie lors de l'ouverture et la fermeture de la 64e édition du Festival[8]. Le , Gilles Jacob et Thierry Frémaux annoncent que le festival accueillera un hommage à l'acteur Jean-Paul Belmondo, avec notamment la projection du film Belmondo itinéraire de Vincent Perrot et Jeff Domenech en la présence de l'acteur[9]. Le , l'attribution d'une Palme d'honneur à Bernardo Bertolucci est annoncée sur le site du Festival[10]. Alors que la Palme d'honneur n'était attribuée jusqu'à présent qu'exceptionnellement (en particulier à Clint Eastwood en 2009 et à Woody Allen en 2002), cette distinction, remise lors de la cérémonie d'ouverture, est désormais annuelle et attribuée par les organisateurs du Festival à un réalisateur remarquable n'ayant jamais reçu la Palme d'or.
Le , quelques jours avant l'ouverture du festival, le film The Artist initialement présenté hors compétition, est intégré en compétition officielle.
Plusieurs publications font remarquer que l'affaire Dominique Strauss-Kahn qui éclata au quatrième jour du festival supplanta largement l'attention médiatique au détriment de la manifestation cinématographique[14],[15].
Le , lors de la conférence de presse de Melancholia, Lars von Trier tient des propos ambigus sur le régime nazi, et principalement sur Adolf Hitler. Il dit entre autres : « Je dis que je comprends l'homme. Ce n'est pas vraiment un brave type, mais (…) je compatis un peu avec lui. » Il s'est ensuite excusé dans un communiqué[16] à la demande du Festival s'étant dit « ému » par ces propos. Le 19 mai, le Festival le déclare persona non grata. Son film reste néanmoins en compétition, Gilles Jacob précisant « ne pas vouloir sanctionner une œuvre, mais les propos de l’homme[17] ».
Le , le palmarès fut dévoilé, et contrairement aux années précédentes, la Palme d'or, The Tree of Life de Terrence Malick ne fit pas l'unanimité (il fut sifflé et applaudit lors de sa projection). Pourtant le film préféré de la presse selon l'agrégateur Le Film français[19], c'est finalement le film le moins bien noté de la presse et des spectateurs sur Allociné (à l'exception de Footnote)[20]. Même résultat en Amérique, les autres films primés ont de meilleures notes que la Palme[21]. Le film de Malick (un réalisateur peu prolifique et très attendu) divisa les festivaliers, les conquis louent un chef-d’œuvre avec une photographie magnifique et un non-formatage Hollywoodien, les adversaires critiquent un film prétentieux avec un aspect New Age.